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Les aventures névrotiques, cynophiles et éducatives d'une princesse innocente

12 janvier 2013

Au reuvoir.

Ma vie prenant un tournant foutrement considérable en ce moment même, j'ai décidé d'arrêter ce blog.

Je sais que la foule de personnes qui me lit va pleurer à chaudes larmes, mais si elle est maline, elle se doutera que je ne pourrai m'empêcher d'écrire quelque part mes pérégrinations on the internet, et si elle est très maline, elle me retrouvera.

Il se trouve que je ne suis plus ni une princesse, ni innocente. Je suis plutôt devenue dingue de rennes, d'élans et autres bêtes à bois.

Ceci étant dit, je t'embrasse bien tendrement et te dis, si tu es maline, à très bientôt.

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20 novembre 2012

PAPA ! MAMAN ! On ne ment pas aux enfants !!

Quel temps qu'on a mis à se reparler hein.
C'est parce que j'ai plus de vie, c'est pour ça. En fait.

Je suis sûre que tu as une petite pensée pour tata Prinprin quand tu vois tout à qu'est-ce qui s'passe là dehors. Tous ces gens qui grognent en marchant, qui tapent en criant, qui se déguisent en spermatozoïde volant.
Je suis sûre que tu as une petite pensée pour Joker et Prinprin, que tu te dis qu'on doit sacrément se sentir concernée, dans la mesure où ya pas plus tard que quelques mois, je te pondais un article sur comment qu'il serait beau notre mariage (surtout le mariage gâteau wedding cake d'ailleurs).

Alors comme j'ai passé une journée foutrement pourrie, que j'entends bien ton appel désespéré pour connaître mon avis sur la question, je me décide enfin à te faire un coucou + un discours monologoire sur le mariage pour tous gay.

D'abord, donc, coucou.

Ensuite, saches qu'au commencement de tout ce bordel, il y avait la gay pride. Que l'on appelle également marche des fiertés.
(Première longue parenthèse : je n'aime pas l'appellation marche des fiertés. Je trouve absolument con dans la mesure où d'une part il n'y a pas plus de fierté à être homo que noir, ou roux, ou comptable. Bien que comptable, certes, on peut imaginer l'avoir choisi... Quoique. Bref. D'autre part, parler de marche des fiertés revient à envisager l'homo comme un type fier, particulièrement puant et imbu de lui-même. Je m'imagine toujours une procession de coqs efféminés qui défile le bec en l'air, en regardant les pauvres hétéros comme des petites merdes ignorantes. "Ouais, NOUS, on assume notre prostate, bande de coincés".)

Donc, au commencement, il y avait la gay pride.
Je n'y ai jamais foutu les pieds.
Je refuse profondément d'y foutre les pieds.
Et je vais même te dire pourquoi : parce que je refuse catégoriquement d'être assimilée à une sorte de cinglé déguisé en strip-teaseuse, avec pinces-têtons et langue qui tourne au rythme de la Schtroumpf Party 4 et qui, du haut de ses talons compensés de 15 cm et du char rose fluo sur lequel il est perché, lance un "salut toiii" particulièrement dégueulasse à la caméra TF1 qui vient le filmer. Je refuse d'être associée à une perversion que l'on nomme de manière condescendante "ambiance bon enfant" et qui masque le vrai visage de l'homosexualité. Je refuse de participer à un collectif dans lequel on regroupe des lesbiennes, des gays, des bisexuels et des transsexuels, comme si toutes ces personnes, après tout, c'est du pareil au même. Après tout, ce sont des "minorités sexuelles". Après tout, ce qui les relie, c'est qu'il se passe un truc louche sous leur nombril. Après tout, ce sont des personnes un peu dégueulasses, un peu perverses.

Avant de me faire complètement lyncher, je reviens sur un point. Le cinglé sur le char a tout autant le droit de défiler dans la rue que moi, qu'un chat errant ou qu'un CRS. Mon problème, c'est que je ne saisis pas ses revendications. Jusqu'à preuve du contraire, il n'ira pas en tôle en France, ou ne sera pas lapidé sur la place publique s'il se travestie et pousse des cris de chatte en chaleur dans les boîtes de night. Alors tu vas me dire que c'est un homme avant d'être une sister queen et qu'il a peut-être plein de projets biberons et poussettes avec Jean-Mich son amoureux. Certes. Et c'est là que la logique m'échappe ; tu ne te comportes pas de cette manière quand tu veux défendre tes droits de citoyen lambda, dans l'objectif d'un jour avoir le choix de la paternité. J'en veux pour preuve que le jour ultime de l'obtention de l'agrément d'adoption, Marie-Clotilde et Edouard n'ouvrent pas leur porte à l'assistante sociale en tenue cuir-latex. Question de logique.

Pourquoi la petite dame perchée trouve-t-elle notre société "décadenteeeennnn" et pense que la colère de Dieu va bientôt s'abattre sur nos têtes ? Parce que la petite dame perchée regarde TF1, voit notre sister queen qui revendique des droits et que le lendemain, au gouvernement, on vient lui dire qu'il serait peut-être question (enfin, on sait pas trop trop encore) que les homosexuels (enfin, euh, pardon, tout le monde) auraient peut-être (enfin, on sait pas trop trop encore) droit au mariage et à l'adoption. La petite dame perchée, dans son esprit 16ème (siècle / arrondissement), elle visualise un quart de seconde sister queen sodomiser brutalement un nourrisson de 6 mois dans une cave fluo et deux choix s'offrent à elle : se dire que Dieu a autorisé ça et donc perdre la foi ; se dire que les gens sont fous et qu'il faut se battre pour que les nourrissons aient l'anus en paix.


Bienvenus en France en novembre 2012,

où les médias véhiculent un milliard d'images censées refléter deux camps qui s'affrontent : les pros et les antis. Les sister queen modérées et les cathos gay friendly, en gros.

L'image de ces deux gamines de 17 ans qui s'embrassent pour épater Kevin et Dylan a fait le tour de la toile, on est contents. Ah non mais tu te rends pas compte ! C'est trop géniaaaaaaal ; la TETE de la mémé derrière quoi TROP LOOOOOOOL !!!!

C'est pas ça, l'homosexualité. C'est pas ça.

 

 

 

J'ajoute une petite note à l'attention de Frigide Barjot (le pseudo classe qui crédibilise toute action, soit dit en passant) et ses amis : merci.

Merci parce qu'avant votre insurection, je me posais mille questions sur ma propre capacité parentale. Je me demandais comment est-ce que je pourrai expliquer à mes enfants d'où ils viennent, comment vivront-ils le fait d'être élevés par deux mamans et de ne pas connaître leur père biologique, comment est-ce que j'arriverai à assumer le regard de la société sur notre famille.

Pour je ne sais quelles raisons obscures, vous m'avez soulagée d'un poid. Je sais que je serai une bonne maman. Parce que je ferai le mieux possible. Et surtout parce que mes enfants, ils pourront être ce qu'ils voudront. Et s'il le faut, chers gay friendly, je leur broderai une jolie étoile rose sur leurs blousons.

26 septembre 2012

Coucou hibou, coucou. Coucou hibou, coucou.

Non, je ne t'écris plus.

Ma vie est TEEEEELLEment remplie, tu n'imagines pas.

Je te raconterai le jour où je parlerai plus de 10 minutes d'affilée avec Joker. Ce qui n'est pas arrivé depuis....pfiou.

Je t'embrasse tendrement en attendant et te laisse en charmante compagnie.

27 juillet 2012

Comment que je rigôle pendant mes wacances !! Rolôlô.

Parce que nos comptes bancaires respectifs affichent des températures telles que si c'était pour de vrai on serait décédées, nos vacances se limitent essentiellement à des trajets entre le canapé et le balcon. Et des parties de Uno en ricanant parce qu'un couple juvénile s'est posé sur un banc dans le parc derrière chez nous et que, entre un +4 et un +2, on écoute le grésillement nasillard de la voix de la fille et on observe les baillements ostentatoires du garçon.

 

Et aussi, on regarde des vidéos sur l'internet et, comme tu t'en doutes, des vidéos pas piquées des hannetons. En fait, pour tout te dire, j'ai eu une lecture compulsive de l'intégrale du blog de Fucking Blonde, qui est juste extrêmement rigôlôte, et qui est une excellente dénicheuse de vidéos débiles dont nous raffolons à la maison. Juge par toi-même tu sais :

 

 

Et aussi  celle-là, déjà parce que le mec a eu la riche idée de sortir son téléphone au bon moment, et aussi parce que je l'aurais faite aussi malgré la semaine de colère qu'elle aurait engendrée, et enfin parce que je l'aurai bien postée sur l'internet malgré l'année de colère que ça aurait impliqué :

 

 

Et aussi celle-là, qui reste (et restera probablement) indétrônable dans mon classement des meilleures vidéos de l'internet, que je la regarde tous les mois depuis presque 6 ans :

 

Enfin, je te livre un excellent Strip-Tease qui ne peut qu'enclencher des rhooo putain quand même... et des ahah quel(s) con(s) ! La recette de cette merveille, c'est le délicieux L'amour est dans le pré conjugué au film Je vous trouve très beau, avec un soupçon de Corky, un enfant pas comme les autres. Si ça ne te donne pas envie d'y goûter, je ne te comprends pas.
Comme je n'ai pas de vidéos à te proposer, je te refile quelques photos pour la mise en bouche, ainsi que le lien si tu as quelques minutes à perdre (50 pour être précise).

 

Permets moi donc de te présenter, à gauche, l'entremetteuse qui m'a l'air d'être une sacrée connasse, une mère maquerelle vivant dans une bonbonnière que Barbie réclame depuis longtemps. Au milieu, c'est Môman, qui dès les premiers mots prononcés, te dévoile l'immensité de sa consanguinité. Et à droite, c'est Papy, qui trouve la petite Roumaine vraiment très très très très TRES belle. Vraiment très belle.

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Et voici notre adorable Damien, celui pour qui tout ce foin est fait, celui qui regarde dans son mouchoir (en tissu, of course) le contenu de sa morve, celui qui nous fait frissoner à chaque instant. A côté, c'est Mamie, une brave femme qu'elle serait une sacrée connasse dans la vraie vie que ça m'étonnerait qu'à moitié. Mais surtout, note la consommation de Contrex de cette famille. C'est impressionnant ; à chaque repas, visiblement, les verres sont remplacés directement par les bouteilles d'eau-caca. C'est vrai que c'est plus sympa, esthétiquement.

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Regarde comme le jeune Damien est heureux de rencontrer sa petite Roumaine. Note ce regard de détresse dans les yeux de la belle. C'est tellement émoustillant que je n'ose pas imaginer l'état du pantalon du déficient mental beau Damien.
(En plus, ça m'énerve, le couvercle de la soupière n'est pas bien mis, c'est chiant.)

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QUOI ?? Mais DAMIEN ! Mais Damien POURQUOI ???
(Tu sens le suspens monter dans ton toi intérieur là ?)

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Mh... Je crois que l'image parle d'elle-même...

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Je ne t'en dis pas plus, je te sens haletant devant ton PC alors découvre tout seul si Damien et Roxana vont faire l'amour devant la caméra : ici

 

 

La prochaine fois, je te parlerai du Poney qui se transforme progressivement en licorne.

 

 

19 juillet 2012

Ne rien faire...

... et tout remettre en question.

Des amis à la disposition de mes meubles, je revois tout. Je trie, je jette, je range. Comme chaque été.

Remember, toi petit lutin qui me lis depuis des lustres (au moins) (depuis l'été dernier surtout), je t'avais dit que je préparais d'ores et déjà l'arrivée du poney d'appartement dans notre vie en réaménageant tout notre salon. Et par tout notre salon, entends une grande bibliothèque, et 3 étagères I-kéééA. Et par là, entends quantité de papiers, de bouquins, d'ampoules, de piles usagées et autres objets insolites que tu sais juste pas où les foutre alors à la fin de ta journée tu te retrouves avec une table basse remplie d'objets incongrus que tu sais juste toujours pas où les foutre. Ni si tu dois les jeter. Parce qu'on sait jamais ; une mini lampe de poche porte-clés, ça peut toujours servir.

Chaque année, donc, dès que j'ai une semaine de vacances devant moi, les petits bonhommes de ma tête sortent les balais et les boîtes de rangement pour commencer à déblayer les mois passés (tu comprendras la métaphore si tu connais Il était une fois la vie) (sinon, tu te trompes en pensant que je suis schizophrène) (même si c'est bizarre, je te l'accorde, d'imaginer que ses petits bonhommes seront plus efficaces que des antibiotiques) (ou qu'un psy).
Le grand chef barbu est au centre de deux hémisphères et donne des ordres à ses subalternes :
- Stage des Gétrans ?
- Ya un gros boulot là patron. On s'en sortira pas à 2, Joe et moi...
- Tu as peut-être raison, Simon (grat-grat la tête). Alors voilà ce qu'on va faire ; Joe et toi, vous vous concentrerez sur C. La Grosse Connasse. Mais attention les gars, je veux du nickel, je veux du qui-brille hein. Vous me laissez pas une trace de cheveux blonds filasses rester dans ce cerveau. Pour le reste, je mettrai quelques autres de l'équipe du stage des Assistés sur le coup ; z'ont pas grand masse de choses à faire, ces traînes-savates...
- Patron ! patron ! On a un soucis sur la zone Poney !!
- (grat-grat la tête) (le grand chef barbu se gratte souvent la tête quand il doit trouver des solutions, tu pourras remarquer)
- Les détecteurs signalent une névrose puissance 6 ! La zone est en partie endommagée, d'ici peu on aura un GROS risque de craquage nerveux, il faut faire quelque chose patron.
Bref, je suis en vacances, ça me laisse beaucoup de temps libre pour faire discuter les bonhommes de ma tête.

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Concrètement, et je suis sûre que, malin comme un singe que tu es, tu l'auras deviné, ranger mon chez-moi et jouer au grand chef barbu avec Joker me permet de clore le chapitre de cette année qui vient de s'écouler. Et qui ne fut pas de tout repos, ça me semble évident. Mais je constate, après ces quelques premières semaines, que les bonhommes n'ont pas chômé et qu'ils ont même fait un bon boulot.

 

Anybref. L'idée rigolote du mois nous vient de Gustav, alias le Poney, qui a nous a proposé une maladie à vie. En effet, le cher toutou n'a rien trouvé de mieux à faire qu'une DERMATITE ATOPIQUE (j'écris en grand pour que ça fasse + peur). Cette irritation cutanée provient de :
Hypothèse n° 1 : L'alimentation. C'est vrai qu'on ne dépensait déjà pas assez avec ses croquettes de luxe qui nous coûte un bras par mois, ni ses friandises que "si il en a pas il va pas au lit" (je reprends ses propres termes).
Hypothèse n° 2 : Les acariens. J'ai failli m'étouffer dans mon bol de céréales à 14h30 en pyjama quand Joker m'a dit ça. Des... des ac... des a-ca-riens ????? C't'une blague ? Mon Voldemort à moi ? Des acariens ??
Hypothèse n°3 : Le stress. Attention, apprécie la performance de la mauvaise foi :
Princesse : Quoi ?? Le STRESS ? N'importe quoi, alors là n'importe quoi ! Genre je refile du stress à mon chien ?? Genre !!! Je rêve là, je rêve ! Alors ça, tu vois, CA, ça m'énerve quoi. Comme si j'étais stressée putai BON GUSTAV TU VAS AU LIT HEIN C'EST PAS L'MOMENT MERDE !!! ... P'tain.... Ouais, donc ouais. Le stress ?? Ppfffff....


Alors bien sûr, histoire de compliquer l'affaire, le Poney fait sa dermatite pile entre les orteils de ses pattes. TRES pratique à soigner, comme tu peux imaginer. Nous avons pour le moment un shampoing antiseptique (c'est rigôlô comme mot je trouve ; comme si un désinfectant te permettait de croire à n'importe quoi. Genre tu le vaporises sur ta plaie, et hop, il combat le sceptique en toi. Non, pas drôle ?). Et le shampoing, on doit le mettre dans une bassine et faire un bain de pieds au chien.
...
...
Lol.
Nan mais genre ! Un bain de pieds à un chien quoi ! Ya que moi que ça fait halluciner ?

Alors la scène est comique, tu penses bien. Nous voilà Joker et moi, accompagnées de notre chien dans la salle de bain exigüe. Le chien prend à lui tout seul les deux tiers de l'espace, et c'est parti pour une séance d'Interville improvisée ; l'objectif étant de coincer le chien dans un coin, de foutre chaque patte dans la bassine pleine de shampoing, de refoutre chaque patte dans la bassine pleine d'eau de rinçage, d'essuyer chaque patte, entendu que le chien s'échappe entre chaque petite étape (12 fois au total + quelques loupés de coordination). Joker avance courbée en deux, la bassine dans une main, l'autre tentant d'attraper une patte de Gustav ; moi je fais le bébé chimpanzé en m'agrippant au dos de mon chien pour le maintenir en place (65 kilos à maîtriser, mon pote). Le tout en couinant comme deux connasses pour amadouer la bête. C'est marrant mais je suis persuadée qu'à la fin, on a à peu près la même tête que ceux qui se vautrent dans la piscine d'Interville. Piscine à l'image de notre salle de bain, évidemment.
Tous les deux jours, donc, nous allons devoir réitérer ces séquences pour que la peau des pattes de notre Poney ne tombe pas en lambeau, tel le malheureux lépreux (mon dieu, je n'étais pas sûre qu'il y ait un x à la fin de lépreux au singulier ; TRES mauvaise idée de taper ça sur Google...).

Bref, tu l'as compris, ces vacances sont PALPITANTES. T'es libre pour boire un café dans la semaine ? S'il te plaît.

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7 juillet 2012

La Révélation

L'autre soir, c'était le vernissage de ma moitié et nous étions une petite poignée d'amies à nous y rendre. (Tu oublies immédiatement l'allure mondaine que tu es en train de nous affubler en lisant "vernissage" ; on n'est pas dans Sex and the City, alors on y va en tongs et mal coiffées. Sauf Sista, toujours impeccable dès lors qu'elle passe la porte de son immeuble.)

Vers 22 heures, ne reste que le Philou et moi-même dans mon salon. Plus le chien, qui dort, mais cela n'a que peu d'importance pour la suite. Philou est en train de se prélasser sur le beau Lazy (elle semble d'ailleurs plus avoir adopté le canapé que le poney, soit dit en passant), et nous parlons de trucs de meufs. On biatche un peu, on se re-re-re-raconte nos oraux de partenariat, on parle de cul, d'amour, et bien sûr, on cause de nos vies d'avant. Une jolie soirée avec ma pote, en somme.

Quelle ignorante j'étais alors...

Ma vie a basculé quand les yeux de Philou se sont attardés sur mon Mur.

Que je t'explique en quelques mots ; mon Mur, ça a commencé par une bande d'une vingtaine de centimètres de largeur, allant de la plinthe jusqu'au plafond, et sur laquelle j'avais disposé divers papiers qui me plaisaient (des photos, des trucs découpés dans des magazines, des petits souvenirs...). Au fil des années, la bande s'est épaissie, et aujourd'hui, elle prend l'intégralité de mon mur du salon. C'est-à-dire environ 2 mètres sur 3. Il y a tellement de choses dessus que plus personne ne le regarde vraiment. Les gens qui viennent chez moi y jettent un oeil, mais semblent fatigués d'avance à l'idée de décortiquer le contenu du Mur. Etonnamment, moi qui suis pourtant si attachée au regard de l'autre, je me cogne complètement d'être la seule à connaître ce Mur. 

Et ce soir-là, à cet instant-là, Philou a posé ses yeux dessus. Et elle les y a laissés. Elle a promené son regard doucement sur tous les éléments, avec ce léger sourire dont elle a le secret. J'ai attendu qu'elle finisse pour reprendre la conversation. Mais elle n'a pas repris la conversation. Elle m'a parlé d'une carte sur mon Mur. Je lui ai expliqué d'où elle venait, cette carte. Elle m'a demandé si mon collage était esthétique, ou quelque chose comme ça. Naïvement, j'ai répondu que non, pas vraiment, que j'avais constitué ce Mur sans trop réfléchir, au fil du temps, par des choses qui me touchaient, que j'aimais, ou qui avaient une valeur sentimentale. Elle n'a pas répondu pendant quelques secondes puis :
Philou : Ouais, en fait, ce Mur, c'est ta vie quoi.

...

(Imagine moi le regard fixe, posé sur Philou ; la bouche entrouverte et une certaine inertie post-traumatique dans tout mon être)

...

Princesse : Putain, ouais, Philou. OUAIS. Mais GRAVE !!
Philou : Ben ouais. C'est clair, tu retranscris pêle-mêle ta vie là-dessus.
Princesse : Putain, ouais, Philou. CARREMENT.

Une fois le choc passé, (non alors, j'entends tout de suite que tu t'offusques presque en te disant "mais quel foin elle nous fait celle-là à cause de ses bouts de papiers" mais le truc, c'est que tous les jours depuis des années, j'ai mon Mur sous les yeux et que j'ai pas été foutue de prendre conscience de ça. Alors là je prends une claque en me disant que non seulement j'expose ma vie à tout le monde depuis toujours et ça craint, mais je suis aussi d'un narcissisme confondant, ce qui craint tout autant. Sans parler du fait que chaque élément n'a jamais été réfléchi (ce qui ne me ressemble pas du tout), a été posé sur le Mur comme ça, sur un coup de tête, et étonnamment, je n'en ai jamais regretté un seul.) Une fois le choc passé, donc, on a joué au jeu du Cékoiça ?

Philou : Cékoiça ?
Princesse : Ca c'est une carte pour du tabac à rouler que j'ai depuis mon adolescence, achetée dans une foire de punks, et que j'avais acheté parce que je m'étais mise à fumer et que c'était super cool d'être rebelle en le revendiquant.
Philou : Pas innocent non plus les deux photos d'identité côte à côte de ta meuf et ta frangine...
Princesse : Putain ouais Philou, c'est complètement inconscient mais j'ai foutu les deux nanas de ma vie ensemble sur le Mur...
Philou : Et ça, c'est quoi ?
Princesse : Ca c'est purement esthétique. Ca date de l'époque où je n'écoutais que de l'électro.
Philou : Donc c'est pas esthétique. Ca fait parti de ton histoire.
Princesse : ...
Philou : ...
Princesse : Putain.....
(Note la richesse de mon vocabulaire dans ces moments-là...)

On a presque tout passé en revue.
Les cartes postales de Banksi, la carte postale des deux mariées en figurine achetée à Greenwich Village, la photo de ma mère qui fume à 20 ans, une carte postale du lapin d'Alice aux Pays des merveilles, mon cadenas de casier du collège, toutes les cartes et autocollants ramenés d'Amsterdam, la carte postale d'un lapin en peluche tué par une carotte offerte par Joker après une engueulade, les graffs politiques, la une de Libé quand Coluche est mort, la première photo de moi et Joker sur une plage bretonne, la carte postale achetée à l'usine Lu de Nantes, l'invitation à un vernissage dans le quartier de ma fac, la Bécassine dessinée par Chantal Thomas, la femme édentée qui montre ses seins en se marrant, mon porte-clés invaders, ma boite de fromage Président minuscule, l'autocollant de Birdy Nam Nam pour Trans-Boulogne Express, la minuscule boîte d'allumettes ramenée de Prague par une amie, les photos faites dans la rue avec mon Fisheye.....

Après le départ de Philou, vers 5 heures du matin, je me suis assise encore une fois devant et j'ai essayé de comprendre pourquoi j'avais fait ça.
Je n'ai pas réussi. 

Aujourd'hui, j'ai retiré tous les éléments de mon Mur. Ils sont sur ma table, empilés les uns sur les autres.

J'hésite, je ne sais pas ce dont j'ai besoin ; les accrocher de manière définitive avec de la colle forte sur une planche de bois ? Ou les ranger proprement dans une jolie boîte au fond d'un placard ? La thérapie est-elle finie ou ne fait-elle que commencer ?

Dis, Philou, je te dois combien ?

 

1 juillet 2012

Moi pour faire le malin, je chantais en Italien, j'étais un goêland, en exil de sentiments

C'est sur ces jolies paroles pleines de sens de David et Jonathan que je t'annonce que je suis en vacances pour deux mois.

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Note informative : il paraît que l'article peut choquer les âmes sensibles, rapport à des descriptions un peu poussées.
Donc si tu manges tes Chocapics, songe à revenir plutôt une fois que tu auras digéré ton lait.
Bisous.

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TMTC, vu ma localisation géographique, il y a peu de chance que je fasse bronzer mes cuisses cet été. Et comme j'économise pour me payer mon wedding dream (TMTC #2), je ne pars pas à Ibiza balancer mon boule sur un yacht en sirotant du Champomy. Tant pis pour l'été magique ; j'ai plein de ménage en retard. Et je promènerai le poney. Ce sera sympa aussi...

Je suis donc en vacances, et ce depuis jeudi, vers 9h32.
Ou non.
Vers 11h17.

Je te raconte. (Une fois de plus, je t'annonce d'ores et déjà que ce qui va suivre n'est pas le truc le plus incontournable de la saison, étant donné que cet article est à l'image de ma vie en ce moment : pas incontournable)

Jeudi matin, à 9h, j'étais convoquée pour l'examen oral le plus chiant de ma vie d'éduc en formation : l'oral partenariat. (En gros, pour te résumer l'affaire, l'idée est de te faire pondre un écrit de 15 pages sur le travail en partenariat et que tu montres que t'es un chouette éduc qu'a tout bien pigé l'affaire, et puis, un mois après, tu passes devant un jury qui vérifie que tu as vraiment bien tout pigé l'affaire, des fois que). Déjà, crois-moi que pour faire ces putains de 15 pages, j'ai fait pleurer ma plume, comme dit Kool Shen (mais pas à propos de partenariat, lui. Plutôt sa copine morte. Bref.).

J'ai rendu ce qui me semblait être une grosse gastro insoignable. Cette métaphore, bien qu'elle puisse te faire froisser le nez en signe de dégoût, n'est pas hasardeuse.
Imagine toi que mon écrit est le début de la gastro. Tu es fébrile, tu ne te sens pas trop à l'aise à l'idée de manger ces lasagnes ce soir ; ya un truc qui coince, tu ne sais pas trop quoi. Et puis tu te mets à te vider douloureusement, et tu as l'impression que ça dure une éternité et que tu finiras par y laisser ta peau.
Imagine toi maintenant que mon oral est la fin de la gastro. La peau de ton ventre touche celle de ton dos, tu regardes Shoah avec un regard empreint de fraternité, et quand tu veux rendre les derniers jets de ta maladie, tu n'as plus rien qui sort et c'est douloureux : tu as déjà tout donner.

Mais bref, maintenant que je me suis moi-même rendue à moitié nauséeuse à parler de gastro, je reviens sur jeudi matin 9h.

Ou plutôt non, sur deux semaines avant, le temps d'une courte conversation :
Joker : Tiens, t'as reçu ta convoc pour ton truc.
Princesse : Attends, je joue à Gnome Town là.
Joker : Oh putain ! Tu passes le même jour que moi ! Et la même heure !
Princesse : Ah ouais ?
Joker : J'te jure ! Ah c'est marrant ça !
Princesse : Ouais c'est clair.
Bon, j'arrête là le flash-back puisque s'ensuit une conversation d'une profondeur rare, à l'image de ce petit panel qui est gratuit.
(Et c'est là que tu viens comprendre pourquoi je ne me suis sentie en vacances qu'à 11h17, heure à laquelle ma moitié m'a appelée, hystérique, pour me dire qu'elle avait tout cartonné, qu'elle était la graphiste de l'année et, pleurant cette fois, qu'elle m'aimait. Mon Joker à la guimauve <3)

La veille de nos examens oraux respectifs, je te laisse imaginer l'ambiance à la maison...
Alors déjà je peux te planter le décor ; je pense n'avoir jamais vécu ces dernières années dans un tel bordel et une telle crasse. Environ 3 semaines de vaisselle en retard (l'étape suivante, c'était les vermisseaux dans le bol de lait) (d'où mon conseil de finir tes Chaocapics avant de me lire, tu comprends mieux main'nant), environ autant concernant les lessives (et étant donné que j'ai 2 jeans, 3 tee-shirts et 1 pull, je me demande encore avec quel chiffon je me suis habillée ces derniers jours), de la moquette en poils de poney sur le parquet du salon, une salle de bain qui sent l'humidité et un fond de négligence hygiénique (les culottes sales qui restent trainer pendant.... eh bien 3 semaines) avec poils et divers cheveux en sus dans le lavabo et la baignoire. Je t'épargne le reste de l'appart, tu as, j'en suis convaincue, déjà une petite idée du laissé-aller. Et, si tu es fin comme Sherlock, tu peux imaginer dans quel état de névrose suractivée je pouvais être, avec ce sentiment que ta vie entière t'échappe, avec l'envie, voir la nécessité de t'assoir au milieu de la moquette de poils canins, et de pleurer en attendant la mort.
Je ne vais pas m'étendre sur les conversations que Joker et moi avons entretenu cette veille d'examen, dans la mesure où on a évité tout contact pendant 12 heures. Histoire de s'abstenir de transmettre à l'autre toute l'angoisse qui vient tout juste de te prendre à la gorge et là main'nant là ça va pas ça va pas ça va pas ça va pas ça va pas du tout du tout ça va pas, et finir de lui pourrir la soirée.

Jeudi matin, 9h.
Je suis devant ma super école d'éduc, mes ultimes post-its de révision dans mes mains qui sont tellement moites de stress que l'encre sur les post-its forme un joli test de Rorschach. Comme à chaque minute précédant un examen important, j'ai les joues rouges, je ris de manière saccadée en parlant fort et je suis tout bonnement stupide avec mon regard hagard ("mon regard hagard"... sympa. A soumettre à Kool Shen éventuellement).
Me voilà devant la salle, à attendre que les jurys m'ouvrent la porte. Un copain d'école est à côté de moi et m'engueule parce que soi-disant je respire fort et ça le stresse. Lui, pendant ce temps-là, fait les cents pas en répétant compulsivement putainputainputainputain et en donnant des petits coups de pieds dans les murs une fois qu'il a atteins le bout du couloir. Apaisant, comme collègue.
La porte s'ouvre et une quarantenaire sans charme me sourit. C'est là, en prenant mon sac, que j'ai senti ces frissons froids dans mon bas-ventre, cette immense envie de déféquer ici et maintenant. C'est pour cette seconde de drame intérieur que Dieu, dans son infinie bonté, nous a muni d'une conscience qui nous empêche de crier "NA MAIS ATTENDEZ JVAIS FAIRE CACA" en partant en courant.
Je rentre, et je rencontre le pote examinateur de la dame sans charme : un minet de 25 ans à tout casser, beau comme une sculpture romaine. Ca me rassure, mon jury est éclectique.

La dame : Bon alors c'est vous qui ouvrez les hostilités, sourire...
Princesse : Ahah, eh bien oui, oui, tout à fait, c'est une place particulière, sourire.
La dame : Ahah oui ! Allez, on vous écoute, sourire.
Princesse : Blabla de 5 minutes préparé depuis 15 jours mais récité genre super naturel, c'est de l'impro.
Le minet : C'est marrant parce que vous venez de répondre à ma première question. Super.
Princesse : Sourire humble.
La dame, le minet, Princesse : Conversation mondaine autour du dossier, où il ne manque plus que les Palmitos et le thé bergamote.
...
Le minet : Et alors, là, vous êtes en stage pour bosser avec les familles ; ça se passe comment ?
Princesse : Euh...... comment ça ? euh...... par rapport au partenariat vous voulez dire ?
La dame : Ah non non, c'est juste que ça nous intéresse mais comme il reste 10 minutes et qu'on n'a plus de questions à vous poser sur votre dossier....
Princesse : Ah ?... Pas sourire.
La dame : Ah non mais vous inquiétez pas ! Sourire rassurant, à deux battements de cils du clin d'oeil.

Bref. Interprétation de myself : positif.
Résultats mi-juillet mais j'ai dans l'idée que tout ça n'était peut-être pas si mauvais, après tout...



Moralité : parfois, on croit qu'on a une gastro, mais en fait c'est une simple indigestion.

 

 

 

Edit du 2 juillet : by the way, le Joker a bien craqué son slip pendant son jury puisqu'elle obtient la modeste note de 18/20 avec mention "excellent" en sus. Normal quoi.

Edit du 16 juillet : et moi, et moi, et moi, et moi eh ben j'ai eu 16 à mon écrit et 19 à mon oral. Mais personne ne le saura parce que personne ne lira. Je suis maudite.

22 juin 2012

Wedding dream

Je sais d'avance que cet article va te gonfler mais anyway, comme disent nos amis outre-atlantique, je vais te parler de mon mariage à moi que je rêve. Disons que les promesses de Fanchon font mouche, et que ça me donne comme des envies de surboom en guimauve.

Bon, tout ce qui suit est bien sûr à imaginer APRES qu'on ait dit oui devant un élu quelconque parce que, pour tout te dire, j'en suis pas encore à envisager le discours du type qui va faire un foin sur les gouines qui se marient et bla et bla et bla. Applause. Alliances (en or blanc les alliances, ceci dit). Passons à ce qui nous m'intéresse.

D'abord, je te pose le cadre :

Dans un pré, on aura installé une grande table, pas loin d'un buffet rempli de bouffe (façon Astérix t'vois). Yaura des chaises pourries mais on s'en cogne puisqu'on aura foutu des tissus blancs et verts pomme dessus, genre chaises classes. Oui, yaura du blanc (c'est un MARIAGE) et du vert (couleur de l'espérance tavu) et encore une autre couleur que je n'ai pas encore déterminée.
Quand la nuit va tomber, on allumera les lampions : des guirlandes d'ampoules blanches, et des photophores que je sais déjà comment les fabriquer et c'est trop foufou. Tout cette belle lumière sera accrochée à des arbres, et aussi à une structure de barnum (mais sans le gros plastique vert du barnum, sauf cas de pluie majeure)
.

Et aussi, on aura de la musique mais je vois pas trop un dj boutonneux venir brailler dans son micro au milieu de ce cadre champêtre. Ca gâcherait.

Les seuls trucs qui noircissent mon tableau, c'est
1 - l'électricité : va falloir brancher les loupiottes quelque part, et, en dehors d'un groupe électrogène au doux son d'hélicoptère, j'ai du mal à trouver l'astuce.
2 - les ouaters : va falloir que Tantine Berthe puisse aller poser son caca après les réjouissances gustatives sans en foutre plein le bas de sa robe Damart.

Sur la table :

On aura de jolies assiettes jetables avec Winny l'ourson dessiné dessus que je me demande encore où je vais les trouver (en gros, si on est 30 ça gère, si on est 60 ça fait cher l'assiette pas jetable Winny) (non je ne sais toujours pas combien on sera) (mais en tout cas, crois-moi, ça va drôlement rigoler) (en tout cas, dans ma tête) (sauf si Tonton René se met à tripoter la cousine Cassandra), de jolies assiettes donc, et de jolis verres, et de jolis couverts. Une table quoi. Yaura du tissu blanc dessus qui ira jusque par terre. La déco sera soft ; quelques petites plantes vertes un peu travaillées au milieu de la table (sa race, ça coute bonbon les fleurs dans les mariages, c'est pas dieu possib' !) (du coup, hop, 2-3 plantes grasses IKEA) (non je déconne. Quand même.). Du bon vin, ça c'est très important (vérifier toutefois la consommation de Tonton René).

Question bouffe, Joker et moi étions fortement tentées par un cochon grillé (ça nourrit une communauté, et puis c'est bon comme du bon lard) mais la Charlie et la Manounette, végétariennes de coeur, nous ont fait remarquer que regarder un cochon tourner, avec une broche enfoncée de l'anus jusqu'au groin, yavait plus glamour pour un mariage.
Mariage champêtre, sous-thème cochonailles : on oublie.

Du coup, comme on a budgétairement évincé le foie gras, saumon et sushis (une brillante idée de Joker qui a visiblement un compte bancaire secret, pour proposer ce genre de trucs...), nous voilà bien bêtes pour notre menu. Mais ça sera bon. C'est sûr.

Tout ce qu'on sait, c'est ce qu'on veut pour la pièce montée. Ouais, tavu, on est assez conventionnelles, au fond. Pièce-montée, donc. Créée par Bree Von de Kamp, c'est notre seule exigence. Donc pas de choux, pas de crème, pas de truc gluant que personne sait bouffer correctement ; on veut un wedding cake, et même que j'en commanderai un framboises-chocolat parce que c'est mon mariage. Et si on a quelques euros en trop, j'aimerai beaucoup avoir un petit cupcake par personne. Ouais, c'est choupi.

Pareil pour les figurines de la pièce montée ; on aura deux madames dessus, histoire de faire grincer définitivement les dents de mes chers beaux-parents. <3

Comment on sera bonnasses :

Un jour, tu auras une photo de notre mariage. Donc je ne peux pas trop te dévoiler le seul truc auquel tu auras accès. Mais on sera en blanc (c'est un MARIAGE). Et on sera bonnasses. Crois-moi.

 

Si toi aussi, tu kiffes le mariage de Princesse et Joker, tapes 1 c'est que tu as beaucoup de goût. Et je t'admire pour ça.

 

wedding-entrance

 

8 juin 2012

Le canapé Lazy, la suite

Je vais te raconter l'histoire comme si tu y étais, tu vas voir c'est géant.

Bbbrrr bbbrrrrr.
(Alors, ça, c'est le portable de Joker qui vibre sur la table du salon.)

Joker : C'est Conforama.
Princesse : Mh.
Joker : On a commandé un truc récemment ?

Levant un oeil inquiet sur ma moitié, me demandant si c'est une petite guebla tordante ou si Alzheimer se fraye un chemin dans son cerveau, j'attend qu'elle capte que les 600 boules débités du compte ont effectivement servis à acheter un truc...
Un truc assez gros...
Joker....
Un truc qu'on s'assoit dessus....
...
Bon, pour sa défense, la dame du service clientèle d'internet nous avait juré croix-de-bois-croix-de-fer qu'on ne recevrait notre cher Lazy qu'au bout de huit bonnes semaines, c'est sûr. De fait, trois semaines après que la commande soit passée, nous ne nous attendions pas particulièrement à recevoir le meuble le plus imposant du monde.

La fleur au fusil, nous sommes donc allées à Conforama à côté de chez nous, guillerettes comme tout, chantonnant presque à l'unisson : "coucou c'est nous qu'on vient chercher not' canapééééé !!".

Une dame nous demande notre numéro de commande. Guillerettes comme tout, parce qu'on a bon jusque là, on donne le numéro de commande.
La dame : Ah oui. Ah oui.
Joker / Princesse : Ahah ! Nous sommes tellement heureuses... Ouiiii ?
La dame : Il y a un canapé et une ménagère 24 couverts c'est ça ?
Nous avions allégrement squeezé la ménagère, dans toute cette excitation. Mais soit. Cet achat ridicule était également au compteur, c'est vrai.
La dame : Alors par contre, la ménagère est ici, dans le stock mais le canapé, faut aller le chercher dans l'autre magasin de dépôt. Voyez où c'est ?
Joker (pas démontée) : Oui oui ! Pas de problèèèème !!!

La dame part chercher la-dite ménagère.

30 minutes plus tard (oui, c'est long) (mais va-t'en retrouver une petite ménagère 24 couverts parmis des milliers de cartons de fauteuils, tables, lits et machines à laver...) (30 minutes brillament utilisées à nous engueuler sur le potentiel achat d'un frigo avec congélateur intégré), la dame revient, nous refourgue le minuscule carton contenant la ménagère 24 couverts et nous voilà reparties.

Beaucoup moins guillerettes.

Ben oui, comprends bien : 30 minutes à s'engueuler sur le potentiel achat d'un frigo, ça nous a bien valu une bonne heure de discussion existencielle sur le parking du deuxième dépôt.
De fait, deux heures après être parties de notre appartement, Joker et moi chargeons (enfin) les deux énormes cartons contenant le beau Lazy. L'un sur l'autre dans le coffre de la Kangoo, nous tentons de les maintenir en place avec le bout de ficelle de roti que nous a refourgué le type du dépôt, rapport que la porte du coffre ne se ferme plus et que nous allons rouler jusque chez nous avec le toit béant. Une véritable péripétie, tu penses ! Sur la route, une sorte de vent de liberté souffle sur nos visages parce que, tu comprends, on est un peu des oufs qui roulons le coffre ouvert, et avec un objet de convoitise à installer chez nous.....

Une fois la Kangoo garée devant la porte de l'immeuble, une nouvelle aventure nous attend (note bien, cet article est truffé de rebondissements) : le poney d'appartement. Difficile d'imaginer installer le beau Lazy avec le poney dans les jambes, qui trouverait tordant de venir nous sentir l'entrejambe pendant que nous haletons comme des Déménageurs Bretons avec nos immenses cartons dans les bras.

La solution : attacher la laisse du poney sur les barreaux du balcon des voisins. Balcon donnant sur leur chambre. Le poney pleure, évidemment ; il aurait été si lolant de partager ce moment de galère avec nous...

Les cartons sont posés dans le salon, en sécurité. Nous venons détacher le poney qui a cessé de chouiner. Et pour cause : d'immenses giclées de merde chiasseuse (ce chien a un vrai problème intestinal, c'est terrible) et plus que malodorante jonche la pelouse sous la fenêtre de la chambre des voisins. Héhé. Détacher le chien et partir en sifflotant, l'air de rien, et ne pas montrer que, même à six mètres de distance, la puanteur est toujours aussi intacte que lorsqu'on a le nez dessus.

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Ellipse temporelle, durant laquelle du ménage a été fait,
un vieux canapé pourri a été emmené à la déchetterie
et un beau Lazy a été monté et installé.
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Le beau Lazy est là, devant nous, flamboyant et majestueux. Les larmes aux yeux, nous nous prélassons dessus, faisons des roulé-boulés d'un accoudoir à l'autre, disposons et redisposons les coussins pour nous créer un confort vaporeux, hurlons sur le poney dès qu'il ose approcher une griffe...

Enfin... JE hurle sur le poney. Parce que je ne m'imagine pas une seule seconde que ses babines pleines de bave puissent  ne serait-ce que frôler le tissu de notre beau Lazy. Du coup, j'ai mis en place une barricade de meubles lui empêchant une approche directe du canapé. Pour que sa truffe froide et mouillée puisse venir souiller un centimètre carré de Lazy, il lui faut déjouer les pièges sur sa route, et, sa cervelle étant aussi rapide que celle d'une moule, ça nous laisse une petite marge pour le voir venir.

Mais ça n'est pas tout : j'ai interdis toute nourriture sur le canapé. Oui, oh, je t'entends d'ici, dis donc : je ne suis PAS excessive. Je suis lucide. Le Joker, quand il lui prend de manger sur le canapé, c'est du pain d'épice, ou tout autre aliment qui s'émiette un peu plus à chaque bouchée. Et quand je reviens d'une dure journée de travail, que j'ai envie de profiter de ma nouvelle acquisition et que j'ai sous les fesses des miettes qui grattent, ça m'agace au plus haut point. Rends-toi compte : je suis OBLIGEE de me lever, et d'épousseter en engueulant Joker toute ma zone d'assise. Et c'est pas une vie, ça.

Donc, voilà, tout ça pour te dire qu'on est plutôt contentes de notre achat, Lazy ne nous a pas déçues, le poney est passé de Chiant à Maltraité, et Joker a accepté de manger son pain d'épice AU-DESSUS de la table, et PAS sur le canapé. Elle est trop top.

1 juin 2012

Que j'aimerai bien te raconter des trucs de oufs mais que je peux pas

Salut l'ami(e).

Tu vois, j'ai à peine le temps de changer de tampax dans la journée alors tu penses qu'écrire des articles le soir... Je préfère m'effondrer dans mon (vieux) canapé (pourri), rester un quart d'heure la bouche ouverte et le regard vide, et terminer ma soirée à lobotomiser devant Desperate Housewives en streaming, en ponctuant mon visionnage par des "elle a dit quoi là ?", "han ! pourquoi il fait ça lui ?" ou "Arrêtes de dormir, bordel de bite, tu vas encore rien suivre !". Parce que la soirée de Joker consiste à faire acte de présence les cinq premières minutes de visionnage, puis à dormir le reste de l'épisode, pour enfin me demander un résumé pendant le générique de l'épisode suivant.

Ah, l'amour.

Aujourd'hui, mon chef Patoche s'est très discrètement renseigné sur ma situation amoureuse.
Patoche : Et donc tu vis dans le quartier, avec ton dogue allemand...
Princesse : Ouais. Je vais par où là ?
Patoche : Tourne à droite. Et mets ton clignotant. Alala, femme au volant...
Patoche, la finesse faite homme.
Princesse : Tu es trop lolant, attends je me gare, j'ai un fou rire. Chut.
Patoche : Et tu vis en couple ?
Patoche, la subtilité faite homme.
Princesse : Ben ouais. J'ai pas une petite voiture de ville ET un Kangoo à moi toute seule, payée avec mes assedics de crevarde. J'habiterai pas un appart de 80 m2 si j'étais seule.
Patoche : Ce charmant jeune homme, euh... oui jeune homme, fait quoi dans la vie ?
Patoche, la fourberie faite homme.
Princesse : Pourquoi tu ne m'as pas demandé directement si j'étais gouine ? Graphiste, cette charmante jeune femme est graphiste.
S'ensuit un dialogue sur l'homophobie, comme dans 98% des cas où je suis amenée à rectifier l'appareil génital de ma moitié.
Mais, pour sa défense, ce bon vieux Pat a eu la décence de n'être ni condescendant, ni pro-homosexuels (genre, "non mais attends, vous êtes COMME TOUT LE MONDE QUOI, moi je m'en fous, j'veux dire, hétéro/homo, chacun fait ses choix"...). J'imagine, ceci dit, qu'il a eu trois bonnes semaines pour préparer sa réaction, entendu que le potinage est de mise dans ce stage.

Patoche.

Deux semaines après notre rencontre, je le regardais déjà avec des yeux attendris, comme une mère vaguement fatigué des bêtises de son rejeton.
Parce que Pat, il a beau être proche de la quarantaine, être mon chef de stage, et flirter avec les 120 kilos, j'ai un sentiment de protection envers lui. Il attise mon instinct maternel (ce qui, soit dit en passant, n'est pas non plus un truc exceptionnel, entendu que tout ce qui ne me regarde avec un sourcil relevé me rend guimauve, à l'approche de la trentaine).
Parce que Patoche, c'est le genre de grand gentil au regard humide, qui croit que dire haut et fort qu'il est très sensible et qu'il peut pleurer est encore un signe de virilité (c'était le cas dans les années 90, où être gay était le truc très mode) et qui peut, la minute suivante, fantasmer à voix haute sur une bimbo peroxydée aux seins à 3000 dollars californiens.
Parce que Patoche, il chante tout le temps, et souvent des tubes de Nostalgie. Et il ne s'arrête que quand j'ai rigolé à cette bonne blague (blague = chanter une chanson à tue-tête au travail).
Parce que Patoche a une conception de l'humour que je qualifierai d'intéressante... (J'insiste sur les trois petits points).
Patoche : Princesse, tu connais la différence entre une Finistérienne et une pantoufle ?
Princesse : ...
Patoche : Ben... t'es bien dedans mais t'y passerais pas ta vie !
Princesse : ...
Princesse : ...
Princesse : lol ?
Parce que Patoche, quand on est en voiture, il met la station skyrock ou fun radio, il ouvre les vitres et il se tortille sur son siège passager comme s'il était en boîte.
Parce que Patoche n'a aucun complexe à se plaindre toute une journée en arborant presque fièrement une minerve autour du cou. Alors, en bonne maman, je lui demande s'il a été chez le médecin. Alors il me répond, comme un vieil ado qu'il est, que non, qu'il en a même pas besoin. Alors je fais les gros yeux, je dis que c'est pas bien malin tout ça, que c'est douloureux (à l'entendre gémir du moins) et qu'il a intérêt à prendre rendez-vous très vite. Alors il hausse les épaules, me dit que je suis pas sa femme, et on se dispute parce que c'est pas une question d'être la femme de qui de quoi ou de qu'est-ce, que c'est juste pénible de le voir pas bien et de continuer à faire le gamin borné qui veut pas se soigner. Alors on arrête de se causer cinq minutes, et puis je lui pose une question de stage pour le remettre à sa place de grand maître d'apprentissage.
Parce que Patoche me fait confiance, n'a aucun a priori sur moi, parce qu'il n'hésite jamais à me faire des compliments, parce que c'est quelqu'un de profondément gentil et qui, je crois, a une vraie foi en l'humanité. Et ça, c'est très bath.

Et puis, je suis très contente ; ce soir, en partant, Patoche m'a promis qu'il irait chez le médecin ce week-end.

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Les aventures névrotiques, cynophiles et éducatives d'une princesse innocente
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